La BRED ajuste la couverture de ses risques immobiliers

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La BRED, entité parisienne du Groupe Banque Populaire, a subi une nouvelle fois l’année dernière le poids de ses risques immobiliers. La banque a obtenu un bénéfice net part du groupe de 65 millions de francs, en hausse de 25 %. « Hors immobilier, la BRED aurait dégagé en 1996 350 millions de francs de bénéfice net et une rentabilité de 19 % sur fonds propres. »

En 1996, la banque a constitué 1,405 milliard de francs de provisions supplémentaires pour couvrir ses risques immobiliers. Le fonds collectif de garantie des Banques Populaires a contribué pour 380 millions à cet effort, tandis que la BRED a généré 504 millions de profits exceptionnels sur son portefeuille de placement et autres opérations de marchés. L’exposition immobilière de la BRED date de son association avec la Banque Pallas Stern en 1991 dans BPFI, joint-venture rompu en décembre 1993, chacun reprenant la moitié des risques de cette filiale. Depuis, l’immobilier aura coûté environ 3,5 milliards à la BRED, dont 1,4 financé par le fonds de garantie.

Redressement de l’exploitation
Mais la banque estime qu’« une étape décisive a été franchie en 1996 dans l’apurement des pertes liées au secteur immobilier ». Les encours bruts s’élèvent à 6,18 milliards de francs, couverts à 53 %. Les créances douteuses sont couvertes à 78 %. « Le taux de rendement brut des immeubles dont la BRED est devenue propriétaire devrait atteindre 7 % après la fin des mises en location en 1997 », précise la banque. Au total, « de 1992 à 1996, la BRED aura acquitté, sous forme de provisions, une facture de 6,3 milliards de francs, ce qui lui aura permis d’apurer les actifs malsains accumulés sur la période antérieure ».

Selon la BRED, cet assainissement du bilan a pu être obtenu grâce au redressement de l’exploitation. En 1996, le résultat brut d’exploitation (RBE) atteint 1,005 milliard de francs, en croissance de 17 % après un produit net bancaire de 2,7 milliards, en hausse de 8,3 %, et des frais généraux de 1,749 milliard, en hausse de 3,9 %. Pour 1997, la BRED table sur un maintien de son résultat net d’exploitation, en dépit d’un programme d’investissements lourds. La banque vise à augmenter de 7 % par an le nombre de ses clients.

I. C.

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