la dette au plus haut depuis 1996

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Lesechos.fr • Le 02 mars 2012

La croissance italienne n’a été que de 0,4% en 2011. Si le déficit public s’est réduit, la dette a continué de progresser fortement.

C’est un peu de baume au coeur de Mario Monti et sans doute un encouragement à poursuivre dans la voie tracée. Selon les statistiques publiées ce matin par Istat, l’institut italien des statistiques, l’Italie est parvenue à ramener son déficit public à 3,9% du PIB l’an dernier contre 4,6% en 2010. Un niveau somme toute encourageant puisqu’en ligne, et même légèrement supérieur, à la prévision officielle du gouvernement (3,8%). Mais la médaille a son revers et, toujours selon les chiffres de l’Istat, l’endettement du pays était en 2011 à son plus haut niveau depuis 1996 : il a atteint 120,1% du PIB l’an dernier, contre 118,7% en 2010.

Pour parvenir à réduire son déficit, et pour rassurer les marchés, l’Italie a été obligée de multiplier les plans d’austérité depuis 2010. Le dernier en date, entériné en décembre 2011, doit lui permettre de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013. Mais cette politique d’assainissement a aussi un prix. La troisième économie de la zone euro est entrée en récession fin 2011. Toujours selon les statistiques publiées ce vendredi, la croissance du PIB en 2011 n’aura été que de 0,4%. Un chiffre inférieur au 0,6% de la prévision officielle du gouvernement.

L’effondrement de l’activité s’est accentuée au second semestre de 2011 : le PIB a reculé de 0,7% au quatrième trimestre et de 0,2% au trimestre précédent, selon les statistiques rendues publiques à la mi-février. Pour 2012, le gouvernement table sur un repli du PIB de 0,4%. Mais les institutions internationales sont beaucoup plus pessimistes : Bruxelles s’attend à une contraction de 1,3% et le FMI prévoit un repli de 2,2%.

S&P confiant dans le gouvernement Monti

L’avenir est-il pour autant aussi noir que cela ? Tout le monde n’en est pas convaincu et même les responsables de l’agence de notation Standard & Poor’s estiment que le pays pourrait récupérer une note de niveau A que le pays a perdue en janvier dernier. «La première étape pour l’Italie sera de faire passer la perspective de négative à positive ; cela dépendra de l’évolution de la dette, de la croissance et de l’impact des réformes mises en oeuvres par le gouvernement» de Mario, estime ce matin dans le journal «Il Sole 24 Ore», Myriam Fernandez de Heredia, responsable pour Standard & Poor’s des notes souveraines en Europe, Asie et Moyen-Orient. Et de préciser que avait permis à l’Italie d’éviter un déclassement pire que celui opéré.

CLAUDE FOUQUET