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Lesechos.fr • Le 01 février 2013
La décision est suffisamment rare pour être soulignée. Dans une décision rendue le 31 janvier, l’Autorité de la concurrence a condamné Réunica à une amende de 400.000 euros pour avoir contrevenu à l’obligation de notification d’une opération de concentration. Il est reproché au groupe de protection sociale de ne pas avoir notifié, avant sa réalisation, sa fusion avec le groupe Arpège. Alors que cette opération était effective depuis le 1er janvier 2010, Réunica n’a averti le gendarme de la concurrence que le 1er avril 2010.
Or, « le groupe Réunica ne pouvait ignorer que cette opération était soumise au contrôle de l’Autorité de la concurrence », note cette dernière dans un communiqué en date du 1er février. Vu le chiffre d’affaires respectifs des deux groupes à l’époque (350,6 millions d’euros pour Réunica au titre de l’exercice 2008, 162,8 millions pour Arpège), cette opération aurait en effet dû lui être présentée, souligne-t-elle. C’est obligatoirement le cas pour toute opération de concentration dès lors que le chiffre d’affaires de la nouvelle entité est supérieure à 150 millions d’euros et que les revenus des différentes parties concernées dépassent 50 millions d’euros chacun. D’après l’autorité, Réunica pouvait d’autant moins l’ignorer qu’il lui avait déjà notifié deux autres opérations de concentration auparavant : en 2007 pour la création d’une co-entreprise avec Groupama et en 2008 pour sa fusion avec le groupe Bayard.
Réunica indique sobrement « prendre acte de cette décision », tout en soulignant que « cette situation a depuis été régularisée ainsi que l’Autorité de la concurrence le relève elle-même ». Dans sa décision, le gendarme souligne en effet avoir tenu compte du fait que le groupe de protection sociale « s’était rapidement et spontanément rapproché d’elle après la réalisation de l’opération, laquelle ne soulevant pas de problèmes de concurrence a été autorisée ».
Réunica est actuellement engagé dans un projet de rapprochement pour lequel trois candidats sont en lice, AG2R La Mondiale, Apicil ou Malakoff Médéric.