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Cette entreprise du Loiret, leader des activités de maintenance des puits de pétrole en France, se développe dans les forages pétroliers en Afrique et va se diversifier dans la géothermie.

Les Echos n° 20397 du 02 Avril 2009 • page 18

Société de Maintenance Pétrolière (SMP), basé à Châteaurenard (Loiret), vient d’entrer dans une phase de forte expansion. L’entreprise, qui emploie 210 salariés, a procédé en février à une augmentation de capital de 17 millions d’euros pour financer ses projets de développement en France et à l’étranger. Le PDG fondateur de l’entreprise, Bernard Raigneau, s’est associé à deux fonds d’investissement, MBO Partenaires et Capzanine, qui détiennent désormais 57 % du capital. Le tour de table a été complété par la participation de plusieurs cadres de la société, le PDG conservant 42 % des parts.

Créé en 1998, SMP est spécialisé dans la maintenance et le forage de puits de pétrole. Jusqu’en 2007, il était présent sur le seul territoire français, qui compte environ 5.000 puits, en région parisienne et en Aquitaine, mais aussi en Champagne ou en Alsace. Leader sur ce marché, pour des clients comme Total, Vermilion, Geopetrol, Lundin et Toreador, la société a décidé l’an dernier d’aller à l’international pour trouver de nouvelles marges de progression. En 2008, elle a commencé à travailler au Gabon pour Addax Petroleum et vient d’investir 22 millions de dollars dans l’acquisition d’un nouvel appareil de forage qui partira prochainement pour l’Afrique, où de nouveaux contacts ont été pris, notamment au Congo.

D’autres projets sont à l’étude, cette fois sur le territoire français, avec l’acquisition d’un « rig » ultramoderne, de l’ordre de 20 millions de dollars, destiné à réaliser des forages géothermiques profonds. Des négociations sont également engagées avec GDF pour le stockage de gaz.

SMP a réalisé 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007 et prévoit 54 millions fin 2009. Son développement devrait s’accompagner d’une soixantaine d’embauches d’ici à la fin 2010. « Nous tablons sur une remontée des cours du pétrole et nous avons l’avantage d’être sur des contrats longue durée », souligne le patron, qui demeure optimiste malgré une conjoncture difficile. Schlumberger, numéro un mondial des services pétroliers et baromètre du secteur, vient en effet d’annoncer la suppression de 5 % de ses effectifs et anticipe une baisse d’activité généralisée en 2009.

CHRISTINE BERKOVICIUS