L’agence bancaire se cherche un nouveau rôle

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Les projets des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne confirment la tendance : en 2017 et dans les prochaines années les agences bancaires seront moins nombreuses. Selon un document interne que « Les Echos  » ont pu consulter, le groupe BPCE envisage de fermer les agences proches dans un rayon de 1 km en ville et de « limiter à un maximum de 30 km l’éloignement entre un client et le point de vente le plus proche » en zone rurale. Interrogé sur le rythme de fermeture des points de vente, lors de la présentation du plan digital de BPCE, François Pérol, président du directoire du groupe, a toutefois indiqué qu’il ne voulait pas aller au-delà de 5 % de points de vente fermés au cours des trois prochaines années. « 50 % de notre réseau est en milieu rural. Je ne suis pas pressé de laisser la place au Crédit Agricole… « , a-t-il souligné.


De fait, les conséquences des fermetures de points de vente restent encore incertaines sur le recrutement de clients et contraignent les banques à une certaine mesure. Selon une information du cabinet Deloitte, 17 % des clients choisissent encore leur banque parce qu’ils disposent d’une agence à proximité de leur domicile, même s’ils s’y rendent de moins en moins.


Dans ce contexte, les agences traditionnelles qui subsistent voient leurs rôles repensés pour marier physique et digital. Dans certaines agences Caisses d’Epargne, des « open space » permettent aux conseillers de répondre aux clients à distance, à la manière de plates-formes téléphoniques. Et quelques bureaux individuels, sans effets personnels, sont dédiés aux rendez-vous clients. Chez Société Générale, certaines agences accueillent désormais des entreprises qui cherchent un lieu de co-working à Bordeaux. Deloitte teste avec des banques des rendez-vous pour communautés digitales de clients réunis par centres d’intérêt, à la manière de réunions Tupperware 2.0. Des expériences qui devront faire leurs preuves en 2017.


S. W.