Les seniors s’arrêtent plus facilement de fumer

0
Contraints ou de leur plein gré, les seniors s’arrêtent plus facilement de fumer que les jeunes générations, indique une récente étude américaine réalisée par l’Université Duke de Caroline du Nord, qui vient de paraître dans la revue scientifique spécialisée Journal of American Geriatrics. 

Les fumeurs seniors parviennent plus facilement à arrêter de fumer que les jeunes accrocs à la nicotine, indique cette récente étude qui a été réalisée en analysant, sur une période de dix maximum (86/96), les dossiers de 573 personnes âgées, fumeurs avérés.Seuls 16% des seniors qui ont cessé la cigarette reprennent dans les deux ans qui suivent, contre 35 à 45% chez les plus jeunes. En réalité, la majorité des aînés qui ont arrêté de fumer durant les trois premières années de cette enquête n’ont jamais repris jusqu’à leur mort –ou en tous cas, jusqu’à la fin de l’étude. Enfin, les femmes seniors quittent plus facilement cette mauvaise habitude que leurs homologues masculins.

Les chercheurs reconnaissent par ailleurs que le faible taux de récidive chez les aînés peut s’expliquer, partiellement, par un taux de mortalité plus élevé dans cette tranche âge. Ils soulignent également que cela peut refléter une détermination plus forte chez ces personnes âgées.

« Un évènement particulier peut motiver ces fumeurs seniors à arrêter la cigarette : soit ils sont effectivement réellement motivés, soit des facteurs extérieurs peuvent intervenir » indique Heather Whitson l’une des scientifiques ayant participé à cette enquête. Clairement, le diagnostic d’un cancer ou d’une maladie cardiovasculaire peut expliquer cette détermination. Mais d’autres raisons peuvent être avancées, comme des contraintes financières, la disparition d’un moyen de transport (plus possible de se déplacer pour faire ses achats), ou encore un déménagement en maison de retraite ou chez un proche où la cigarette est interdite.

« Les processus de l’arrêt de la cigarette chez les personnes âgées sont différents de ceux que l’on a pu constater dans de précédentes études, qui elles, portaient sur les jeunes » ajoute Heather Whitson. « D’autres recherches seront nécessaires, mais avec une meilleure compréhension de leurs motivations, il sera alors possible de mettre en place des programmes encore plus adaptés à leurs besoins. Pour que ces derniers soient efficaces, il faut que nous puissions montrer aux seniors, les avantages -en terme de qualité de vie et de longévité- qu’ils peuvent en retirer ».