Mélenchon tire à boulets rouges sur le PS

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Jean-Luc Mélenchon est prêt pour 2017. Interrogé sur l’échéance de 2017 par le Journal du Dimanche, le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012 a répondu : « ma situation est simple : je suis disponible « . « De bon coeur, j’irai au poste de combat que l’on m’assignera », déclare Jean-Luc Mélenchon en ajoutant : « Si à la prochaine présidentielle est resservi le potage habituel, les Français se détourneront de l’assiette ». « Si nous devions gouverner, je saurais le faire. Je veux notre victoire. Je crois qu’il faut travailler à une candidature commune », souligne Jean-Luc Mélenchon, pour qui « le Front de gauche a atteint sa limite ».« Il faut voir bien plus grand. Quand nous, les Verts, les socialistes dissidents, Nouvelle Donne, ne votons pas le budget et ne participons pas à la majorité gouvernementale, nous avons le devoir de proposer autre chose aux Français. Nous rassembler est une exigence morale », exhorte-t-il.


Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, Jean-Luc Mélenchon a toutefois « dénoncé la manipulation par le Journal du Dimanche de (son) interview pour en faire une ‘annonce’ de candidature pour 2017, totalement irrespectueuse de (son) propos ». « Ce procédé est inadmissible « , a-t-il ajouté.


Le logiciel du PS est « périmé


Dans le JDD, le leader du Front de gauche, qui a assisté samedi à Madrid à une grande manifestation du parti Podemos, dont les idées sont proches de celles de son parti, s’en prend vivement aux socialistes français, qualifiant le PS « d’astre mort « . « Son logiciel est périmé », a-t-il dit en ajoutant : « Sociaux-libéraux, ils cajolent la finance. Leur seul argument, c’est le ‘vote utile’ ! « .


Cambadélis ironise sur « la petite obsession socialiste  » de Jean-Luc Mélenchon


Jean-Christophe Cambadélis a ironisé dimanche sur « la petite obsession socialiste » de Jean-Luc Mélenchon. « Si l’astre était mort, il n’en parlerait pas », a réagi Jean-Christophe Cambadélis devant la presse, manifestement soucieux de ne pas envenimer la polémique.


« Il ne faut pas opposer une gauche à une autre, il faut faire en sorte que toutes les gauches conjuguent leurs efforts, pour qu’il y ait la croissance et la fin de l’austérité. Il n’y a rien de pire que de se diviser dans ce moment où l’on sent que tout peut basculer. C’est maintenant qu’il faut aller ensemble « , a-t-il poursuivi.


Elections citoyennes


Renouvelant son appel a une « VIe République  » pour contrer l’actuelle « monarchie présidentielle », Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu’il comptait organiser « à partir du 20 février et jusqu’au 18 mars » « des élections pour former une assemblée représentative du Mouvement pour la VIe République ».« Les couteaux sans lame ne servent à rien ! Ne perdons pas de temps. Car il faut mettre le peuple en appétit ! », a-t-il ajouté. « Le temps des simples cartels de partis est fini », estime l’ex-coprésident du Parti de Gauche, porté par la vague Syriza en Grèce et Podemos en Espagne. « Je souhaite une alliance citoyenne où le peuple commande. Aujourd’hui, le peuple est grand, mais la politique est petite « .


Couple Thénardier-Merkel


Enthousiasmé par la victoire de Syriza en Grèce, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’elle avait mis le président François Hollande « au pied du mur « . « Il doit donner des preuves concrètes de son affection tardive pour (Alexis) Tsípras (le leader de Syriza)! A lui (Hollande) de prendre l’initiative d’un moratoire sur la dette grecque. Assez joué au couple Thénardier avec Merkel ! », a martelé Jean-Luc Mélenchon. « Avec la Grèce commence un nouveau cycle « , a-t-il ajouté.


Source AFP, Reuters