Nest lance une plate-forme pour l’habitat

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Allumer une ampoule lorsque la serrure s’ouvre, démarrer la caméra quand la maison s’endort, ou faire évoluer le thermostat au moment où les volets se ferment, voilà quelques uns des scénarios imaginés par Nest dans l’habitat de demain. Et pour rendre ce futur possible, la société propriété de Google a annoncé le lancement de « Nest Weave », une couche applicative sur laquelle les développeurs de tous bords pourront faire communiquer les objets entre eux.

Jusque là, les produits Nest – le thermostat, le détecteur de fumée et la caméra, et d’autres produits domotiques, pouvaient être reliés entre eux via Thread, un réseau radio adapté à l’habitat. Ainsi, lorsqu’un détecteur de fumée Nest sonnait, il déclenchait également les autres détecteurs de la maison. Avec « Nest Weave », Nest ouvre la possibilité aux développeurs d’élaborer des interactions compliquées entre les objets, grâce à une plateforme logicielle, connectée sur les réseaux Thread et Wifi. Pas besoin d’installer une box particulière, il suffit que la technologie soit insérée dans l’objet.

C’est pourquoi, en parallèle de Next Weave, Nest annonce également une série de partenariats avec des industriels tels que Somfy, Philips, Legrand, iHome ou Daikin North America, tous partants pour intégrer la technologie Weave dans leurs appareils.

« Les développeurs pourront faire parler, les serrures, les ampoules etc. En revanche, personne n’aura accès aux données des utilisateurs « , garantit Lionel Paillet, manageur Europe de Nest. Avec ce nouveau service, Nest accroît potentiellement un peu plus la connaissance de l’individu dans l’habitat. A quelle heure se couche-t-il ? Regarde-t-il la télé ? Combien sont-ils dans le foyer ? Plus aucun détail ne lui échappe. L’ensemble des données, qu’il collecte ou qu’il collectera, Nest promet de ne les étudier que de manière consolidée, et de n’en donner accès à aucun partenaire, même si un grand nombre les lui réclame à corps et à cri, craignant de voir leur échapper la valeur des nouveaux services. « Nous ne vendons rien. Nous nous servons des données uniquement pour améliorer les produits. Certains veulent des données pour aller vers le Big Data, mais sans savoir vraiment pourquoi « , défend Lionel Paillet.

Une muraille de Chine qui vaudrait également pour le propriétaire de Nest, Google. Si Nest apparaît sur Google Now, le service d’intelligence artificielle du moteur de recherche, à l’inverse, ce dernier n’a accès à aucune des données de l’utilisateur.

@sandrinecassiniSuivre