Le taux de chômage accentue sa décrue en Europe

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L’inversion de la courbe du chômage ? Le début d’une inflexion sujette à interprétation en France ; une réalité depuis mi-2013 en Europe et qui ne se dément pas. Les dernières statistiques d’Eurostat, publiées jeudi, font état d’un taux de chômage de 8,3 % en octobre parmi les 28 Etats membres de l’Union européenne, soit 0,1 point de moins en un mois et 0,8 point en moins un an. Sur la seule zone euro, ce taux, qui est calculé selon la définition du Bureau international du travail (celle dont se sert l’Insee en France tous les trimestres, alors que le ministère de l’Emploi comptabilise les demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois), suit la même pente descendante : 9,8 % en octobre, contre 9,9 % en septembre et 10,6 % il y a un an. Ce faisant, les 19 Etats partageant la monnaie unique sont sous le seuil de 10 % pour le deuxième mois consécutif. Il faut remonter bien loin, en février et juillet 2009 respectivement, pour trouver un taux de chômage aussi bas au sein de l’Union européenne et de la zone euro.

Depuis octobre 2015, ce sont 1,78 million de personnes qui sont sorties des statistiques du chômage compilées par Eurostat. Les progrès apparaissent largement distribués puisque, toujours sur un an, le taux de chômage a baissé dans 24 des 28 Etats membres de l’Union européenne, les palmes des baisses les plus marquées revenant à la Croatie, l’Espagne et la Slovaquie. Un seul Etat, l’Italie, a fait du surplace, tandis que trois ont vu leur situation se dégrader (Estonie, Danemark et Autriche).

« La baisse de 178.000 du nombre de chômeurs dans la zone euro en octobre est plus importante que celle de septembre et plus du double de la baisse mensuelle moyenne de 2016 à ce stade », ont souligné les analystes de Capital Economics. Sans pour autant céder à l’euphorie car, ont-ils ajouté, le marché de l’emploi va plutôt ralentir qu’accélérer dans la zone euro, et les salaires n’augmenteront que modérément.

Et la France dans ce paysage ? Avec un taux de chômage de 9,7 %, elle se situe parmi les mauvais élèves, très loin derrière les vertueuses République tchèque (3,8 %) et Allemagne (4,1 %). Malgré tout, la tendance est en amélioration avec une baisse de 0,6 point en un an.