Feu vert à un plan autoroutier de 700 millions d’euros

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Le plan d’investissement autoroutier annoncé par François Hollande en 2016 a émergé fin juillet de son examen par le Conseil d’Etat. Il est un peu rapetissé, mais entériné, après avoir reçu le feu vert du Conseil d’Etat pour 700 millions d’euros de travaux, au lieu des 800 millions escomptés. Car sur les 57 chantiers projetés, certains ont été retoqués. Ce plan visait à effectuer des travaux nécessaires mais que les collectivités locales demandeuses ne pouvaient financer seules et qu’elles co-financent avec les sept concessionnaires de réseaux autoroutiers. A la clé, il a été convenu d’une hausse des péages autoroutiers de +0,1 % à +0,4 % selon les réseaux.

Les chantiers abandonnés vont faire des déçus dans certains territoires mais au final, s’il n’y aura pas 32 nouveaux échangeurs autoroutiers, le plan en comptera tout de même 23, et environ 25 opérations de nature environnementales ou connexes (parkings, voies de co-voiturage, etc). Dans le détail, sur les sept concessionnaires ayant soumis une liste de travaux sur leurs réseaux, trois ont vu leur liste intégralement approuvée : il s’agit de Sanef, de SAPN (filiale de Sanef) et de Cofiroute. Ce dernier réseau (groupe Vinci) accueillera certaines des opérations les plus emblématiques, comme le réaménagement du périphérique de Nantes et la création d’un échangeur à Laval (Mayenne) ou encore celui de Connerré (près du Mans).

Les avenants aux contrats de concession, afin de permettre ces travaux et les hausses de péages afférentes, paraîtront en décrets en septembre, indique le ministère des Transports. Restent quatre autres réseaux pour lesquels la liste des travaux devant être revue à la baisse, suite à l’avis négatif du conseil d’Etat sur certains d’entre eux, la parution des décrets prendra un peu plus de temps. Pour ASF et Escota (groupe Vinci), comme pour APRR et Area (groupe Eiffage), le ministère des Transports va à nouveau soumettre à la rentrée au Conseil d’Etat un projet d’avenant à leurs contrats de concessions comportant une liste de chantiers amendés pour que, au final, les décrets puissent paraître d’ici à la fin de l’année.

Le ministère des Transports prend garde de ne pas présenter les choses de manière négative : quelle que soit la date de parution des décrets, septembre ou novembre, les sept concessionnaires autoroutiers auront des chantiers mis en oeuvre à compter de l’an prochain, et l’annonce que la voie se dégageait a donc été faite dans les territoires ce jeudi sous la forme d’un communiqué d’Elisabeth Borne. Après deux ans d’examen et de négociations, il fallait bien cela pour sortir le plan de l’oubli qui le menaçait.