le géant irlandais Covidien investit dans l’Ain

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Les Echos n° 21136 du 02 Mars 2012 • page 18

L’irlandais Covidien vient d’investir 20 millions d’euros dans son site de Trévoux (Ain), dédié à la recherche et la fabrication mondiales de renforts pariétaux, notamment pour le traitement des hernies. Au-delà de la construction de 6.000 mètres carrés supplémentaires réservés pour les trois quarts à la recherche, l’opération qualifiée de stratégique réunit au sein de 20 laboratoires différents 90 docteurs et ingénieurs des sciences de la vie et des sciences de l’ingénieur. « Notre métier est à l’interface entre ces deux grandes disciplines car il faut étudier la manière dont l’organisme va réagir à la présence des matériaux », explique Michel Thérin, vice-président de la division « soft tissue implants » de Covidien. Les dispositifs à base de textile commercialisés par le groupe ont déjà fait l’objet de quelque 140 brevets déposés partout dans le monde et un avocat spécialisé en interne gère toutes les questions liées à la protection de la propriété industrielle.

Les innovations, qui sont menées continuellement avec le concours d’équipes académiques à Lyon, Montpellier, Toulouse, Nîmes et dans des villes européennes, visent à améliorer l’interaction des produits avec les tissus vivants et à les segmenter en fonction du profil des opérés. Parallèlement les efforts de recherche et développement portent sur la prévention des complications, en limitant la taille des incisions, en procédant à des interventions les moins invasives possible.

Des effectifs doublés
L’extension du site s’est déjà traduite par l’embauche anticipée de 30 scientifiques ces deux dernières années et 30 nouveaux recrutements sont annoncés d’ici à trois ans. Depuis que l’irlandais (autrefois dans le giron de l’américain Tyco) a acheté fin 2005 ce qui était alors la société indépendante Floréane-Sofradim, il annonce avoir plus que doublé les effectifs globaux, qui s’élèvent désormais à 225 salariés, et quadruplé les volumes : 400.000 implants par an aujourd’hui.

En France, où il dispose également d’une usine mondiale d’aiguilles pour les sutures chirurgicales et d’entités commerciales et de formation, la firme de Dublin compte 1.000 collaborateurs. A l’échelle mondiale, elle emploie 41.000 personnes pour 11,6 milliards de dollars de ventes consolidées en 2011.

MARIE ANNICK DEPAGNEUX – CORRESPONDANTE À LYON